Médaille DAVID DANGERS Saint-Just LArchange de la Terreur soldes Révolution


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295-tir 92


Médaillon en fonte
dépoque début XIXème .

Artiste / Sculpteur : Pierre Jean DAVID DANGERS (1788-1856) .

Dimension : 176 mm .
Poids : 358 g .
Métal : Alliage à déterminer .


Envoi rapide et soigné.

Le support nest pas à vendre .
The stand is not for sell .

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Louis Antoine Léon de Saint-Just, parfois surnommé lArchange de la Terreur, né le 25 août 1767 à Decize (Nivernais, aujourdhui Nièvre) et mort guillotiné le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) à Paris, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde), est un homme politique français de la Révolution française. Plus jeune élu à la Convention nationale, Saint-Just est membre du groupe des Montagnards. Soutien indéfectible de Robespierre, il est emporté dans sa chute, le 9 thermidor.

Dune éloquence remarquée, il se distingue par lintransigeance et linflexibilité de ses principes prônant légalité et la vertu, ainsi que par lefficacité de ses missions au cours desquelles il redresse la situation de larmée du Rhin et participe à la victoire des armées républicaines à Fleurus. Combattant politiquement les Girondins, les Hébertistes puis les Indulgents, il fait voter la confiscation des biens des ennemis de la République au profit des patriotes pauvres. Il est lorateur désigné des robespierristes dans leurs conflits avec les autres partis politiques à la Convention nationale, cest lui qui lance les accusations et les réquisitoires à la Convention contre Danton ou Hébert. Pour éviter les massacres dont sont responsables les sans-culottes dans les départements, notamment en Vendée, ou pour centraliser la répression, ce point fait débat, il fait supprimer les Tribunaux révolutionnaires départementaux et rassemble toutes les procédures au Tribunal révolutionnaire de Paris.

Cest aussi un théoricien politique, ainsi, il est notamment linspirateur de la Déclaration des droits de lhomme et du citoyen de 1793, de la Constitution de lan I[1] ou lauteur dun ouvrage parlant des principes de la Révolution française.

Lors du 9 thermidor, il défend Robespierre contre les accusations de Barère et Tallien. Mis en état darrestation avec lui, il garde le silence jusquà sa mort, le lendemain, où il est guillotiné sur la place de la Révolution avec les 104 robespierristes exécutés, à lâge de 26 ans. Son corps et sa tête sont ensuite jetés dans une fosse commune.

La légende noire touchant à ce personnage, et aux robespierristes de manière générale, sest maintenue dans la recherche historique jusquà la seconde moitié du XXe siècle, avant dêtre progressivement réévaluée à partir de cette période par les historiens plus récents. Il est jusquà lépoque perçu comme cruel, sanguinaire et ayant une sexualité débridée et violente[2].
Biographie
Enfance et formation
La maison de Saint-Just à Blérancourt, actuellement musée.

Louis Antoine de Saint-Just[3] est le fils aîné de Louis Jean de Saint-Just de Richebourg (8 novembre 1716 – 8 septembre 1777), un capitaine de cavalerie décoré de lordre de Saint-Louis, et de Marie-Anne Robinot (née à Decize le 8 juin 1734, morte en 1815), elle-même fille de Léonard Robinot, conseiller, notaire royal et grenetier au grenier à sel de Decize, et de Jeanne Houdry, mariés le 10 mai 1766.

Louis Antoine est né le 25 août 1767 à Decize, dans le Nivernais, et il est baptisé le même jour dans léglise de la ville : son parrain est Jean Antoine Robinot, curé de Verneuil, et sa marraine est Françoise Ravard[4]. Il est aussitôt mis en nourrice à Verneuil jusquà lâge de huit ans. Après un court séjour à Morsain lors duquel naissent les deux sœurs dAntoine, Louise-Marie-Anne et Marie-Françoise-Victoire, le 12 septembre 1768 et le 10 novembre 1769[5], la famille retourne à Decize, où les oncles de Louis Antoine exercent des responsabilités municipales[6].

En octobre 1776, la famille déménage pour la Picardie, et sinstalle dans une vaste demeure à Blérancourt, où le père meurt un an plus tard, laissant la famille dans une gêne relative puisque sa veuve conserve le privilège dexemption de limpôt ordinaire[6]. Après avoir fréquenté lécole du village, Saint-Just est mis en pension de 1779 à 1785 au collège Saint-Nicolas des Oratoriens de Soissons (actuel collège Saint-Just), établissement coté où son oncle et son père avaient déjà étudié et où il côtoie les enfants de la classe aisée et dirigeante de la province[7]. À la fin de 1785, au cours de ses vacances, il séprend de Louise-Thérèse Sigrade Gellé, fille de Louis-Antoine Gellé, notaire royal au bailliage de Coucy-le-Château, mais son père le dédaigne et marie, assez précipitamment, sa fille à un clerc de son étude[8]. Celle-ci le fuira pour rejoindre Saint-Just à Paris en juillet 1793[9].

Après avoir fui le domicile maternel pour se rendre à Paris à la suite dune dispute, il y est interné dans une maison de correction, rue de Picpus, de septembre 1786 à mars 1787, à la suite dune lettre de cachet obtenue à son encontre par sa mère[10]. Lépisode de la maison de correction a probablement eu une influence sur son poème Organt, critique de la monarchie absolue et de lÉglise, au caractère parfois pornographique et dans la tradition cynique, publié au printemps 1789.

Devenu ensuite clerc auprès de maître Dubois procureur de Soissons, il sinscrit en octobre 1787 à la faculté de droit de Reims, quavaient déjà fréquentée Brissot et Danton, avant de rentrer lannée suivante à Blérancourt, où il séjourne jusquen septembre 1792.
Les débuts de la Révolution
Anonyme, Saint-Just, fin du XVIIIe, buste en terre cuite, Versailles, musée Lambinet.

Il assiste aux débuts de la Révolution à Paris, puis part rejoindre sa famille à Blérancourt. Cest au contact de cette population rurale quil fait son apprentissage dhomme politique en simpliquant fortement dans la vie locale[11]. Dans cette proximité avec les plus démunis de ses concitoyens de Blérancourt, opposés à la clientèle dun domaine administré par un régisseur qui entretient des formes désuètes de féodalité, il se forge la conviction « que les nobles ne sauraient être soumis sans contrainte aux conséquences de la Révolution[6] ».

Révolutionnaire exalté, il participe à la Fête de la Fédération en 1790, fait partie du cortège qui escorte Louis XVI au retour de sa tentative de fuite. Il fait la connaissance de Robespierre, à qui il écrit une première lettre en août 1790, et dont il devient un des proches. Comme ce dernier, il est fasciné par la culture gréco-romaine (doù sont issues la démocratie et la République) et se compare volontiers à Brutus.

Se morfondant à Blérancourt et souhaitant à tout prix rejoindre Paris, Saint-Just fait campagne dans la circonscription de Chauny pour les élections de 1791 à lAssemblée législative. Il rédige alors et fait publier à Paris lEsprit de la Révolution et de la Constitution de France, qui constitue "autant un texte politique qu’un objet à même d’appuyer les prétentions électorales", lui permettant de gagner en popularité[12]. Malgré le succès de son ouvrage et son investissement politique public, sa candidature est révoquée en raison de son âge[13]. Il est finalement élu, pour le département de lAisne, le 5 septembre 1792, le 5e sur 12 avec 349 voix sur 600 votants. Il entre alors à la Convention, dont il est le benjamin, et, convaincu de la nécessité dune révolution sociale[14], rejoint les Montagnards. Dès son premier discours du 13 novembre 1792, il y est un des principaux orateurs, aussi bien lors du procès de Louis XVI, lors duquel il prononce ces phrases, selon une rhétorique implacable inspirée de Rousseau : « On ne peuMissions (mars 1793 – juin 1794)
Jean-Baptiste Mauzaisse, La Bataille de Fleurus (1837), musée du château de Versailles.
Victoire française du général Jourdan, le 26 juin 1794, contre larmée autrichienne menée par les princes de Cobourg et dOrange (à droite de Jourdan, Saint-Just en mission, derrière lui Kléber, Championnet et Marceau).

Le 9 mars 1793, il est envoyé par décret dans les Ardennes et lAisne avec Jean-Louis Deville, qui était déjà son ami avant la Révolution[16], pour la levée de 300 000 hommes. De retour dès le 31 mars à Paris, où il intervient aux Jacobins[17], sa mission prend officiellement fin par décret du 30 avril[18].

Adjoint au Comité de salut public le 31 mai 1793, puis élu le 10 juillet, lors de lextension du comité, il est envoyé dans lAisne, lOise et la Somme par arrêté du comité du 18 juillet, mais ne remplit pas cette mission[19],[20].

Le 16 octobre 1793, au nom du Comité de salut public, Saint-Just présente devant la Convention un rapport sur la loi contre les Anglais, un texte législatif qui plaçait sous surveillance étroite tous les sujets anglais résidant en France. Ce rapport est produit devant lassemblée constituante révolutionnaire alors quun député demande labolition de la loi ou de son application à tous les étrangers. Sur la base de ce rapport, la Convention décrète la détention jusquà la paix de tous les étrangers, sujets des États contre lesquels la République était en guerre[21],[22].

Nommé ensuite par arrêté du comité du 17 octobre et décret du 22 octobre représentant aux armées avec son ami et conventionnel Philippe Le Bas, il rejoint larmée du Rhin jusquau 6 janvier 1794, hormis un séjour à Paris du 14 au 20 frimaire an II (4 – 10 décembre 1793)[18]. Les deux représentants transforment le 5 brumaire an II (26 octobre 1793) le tribunal militaire en « commission spéciale et révolutionnaire » afin daccélérer les procédures et de renforcer la sévérité contre les prévaricateurs et les « partisans de lennemi »[23]. Saint-Just fait prendre Bitche et délivrer Landau.

Envoyé ensuite à larmée du Nord avec Le Bas par arrêté du Comité de salut public du 3 pluviôse an II (22 janvier 1794), il est de retour à Paris le 25 pluviôse (13 février)[18].

Il est alors partie prenante en mars et avril 1794 de la chute des Hébertistes, puis des Dantonistes.

À la suite dun arrêté du Comité de salut public du 10 floréal (29 avril), il repart en mission dans larmée du Nord avec Le Bas[18]. Partisan de loffensive à outrance, il dirige de facto les opérations, au début de mai, et, en dépit des vives réserves de plusieurs généraux comme Kléber ou Marceau, ordonne de lancer une offensive sur Charleroi qui échoue[24]. Son action est en revanche couronnée par les victoires de Courtrai le 23 prairial (11 juin) et de Fleurus le 8 messidor (26 juin). Se posant en spécialiste des questions militaires, du fait de ses diverses missions auprès des armées, il soppose à cette époque à Carnot[25].

Le Comité layant rappelé par une lettre datée du 6 prairial (25 mai), il rentre à Paris le 12 prairial (31 mai). Puis un arrêté du Comité en date du 18 prairial (6 juin) le charge dune mission aux armées du Nord et de lEst, « de la mer jusquau Rhin ». Il est de retour dans la capitale le 11 messidor (29 juin)[18].
Thermidor an II (juillet 1794) : la chute
Attribué à David, Saint-Just, fin du XVIIIe, musée franco-américain du château de Blérancourt.

Lors de la crise de thermidor, il tente avec Barère de rétablir la concorde au sein des comités publics, organisant notamment la réunion du 5 thermidor (23 juillet). À cette occasion, il est chargé de lire un rapport devant la Convention sur les heurts qui ont secoué le gouvernement révolutionnaire.

Mais le discours de Robespierre devant lassemblée, le 8 thermidor (26 juillet) accélère le dénouement de la crise. Pris à partie dans la nuit par Billaud-Varenne et Collot dHerbois, il réoriente son discours dans un sens plus critique à légard de ces deux hommes, indiquant au cinquième paragraphe : « quelquun cette nuit a flétri mon cœur ». Toutefois, bien loin de chercher à abattre ses ennemis, il espère, à travers cette intervention, rétablir lentente parmi les membres du Comité de salut public. En conclusion, il propose à la Convention un décret affirmant que les institutions républicaines, alors en préparation, « présenteront les moyens que le gouvernement, sans rien perdre de son ressort révolutionnaire, ne puisse tendre à larbitraire, favoriser lambition, et opprimer ou usurper la représentation nationale ».

Le lendemain, alors quil commence son discours, il est interrompu par Tallien et, plutôt que de se battre, se mure dans un énigmatique silence hautain ; il est décrété daccusation. Libéré par linsurrection de la Commune de Paris, il se laisse arrêter par les troupes fidèles à la Convention, le matin du 10 thermidor, et est guillotiné, à lâge de vingt-six ans, avec les principaux partisans de Robespierre dans laprès-midi.
Œuvres
Citations

« On na point de vertus politiques sans orgueil, et on na point dorgueil dans la détresse. »
« Un peuple n’a qu’un ennemi dangereux, c’est son gouvernement[26]. »

Une phrase, non référencée ni sourcée et quil na peut-être à ce titre jamais prononcée ni écrite, lui est attribuée :

« Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. »

Liste de ses œuvres

Organt, poème rédigé en 1787 – 1789, publié au printemps 1789[27]. À propos de cette œuvre, l’historien Gérard Walter note : « Le livre, à son apparition, passa presque complètement inaperçu (il est inexact, comme le prétend Barère dans ses Mémoires, qu’un ordre ministériel ordonna de rechercher l’auteur pour le mettre à la Bastille et que Saint-Just fut dénoncé et poursuivi en Picardie où il habitait). Le libraire que Saint-Just avait chargé de la publication de cet ouvrage, crut pouvoir faire une bonne affaire en le remettant en vente trois ans après, muni d’une nouvelle page de titre, et en l’intitulant, cette fois, poème lubrique[28].
Arlequin-Diogène, pièce de théâtre rédigée en 1789.
LEsprit de la Révolution et de la Constitution de France, rédigé en 1790, publié par Beuvin en juin 1791 sous le nom de « Louis-Léon de Saint-Just »[3]. Saint-Just y expose ses réflexions sur la Révolution française. Soucieux de se faire mieux connaître en attendant dêtre éligible, il y fait preuve dune certaine modération en critiquant peu Louis XVI et Marie-Antoinette restant ainsi dans la ligne de pensée majoritaire, un an après la prise de la Bastille. On trouve dans cet ouvrage la base des idées constitutionnelles quil développera à partir de 1792. La lecture de cet ouvrage montre linfluence importante quont eue Montesquieu et Rousseau sur les penseurs révolutionnaires.
De la Nature, de létat civil de la cité ou les règles de lindépendance du gouvernement, texte inachevé, rédigé vraisemblablement entre septembre 1791 et septembre 1792, publié à titre posthume par Albert Soboul en 1951.
Les Fragments dinstitutions républicaines, texte fragmentaire et inachevé rédigé entre lautomne 1793 et juillet 1794, publié à titre posthume chez Fayolle en 1800 (édition incomplète) avec une introduction anonyme de Gateau, ami de Saint-Just. Cette première édition est réimprimée en 1831 chez Techener à linitiative de Charles Nodier, puis fait lobjet de nombreuses rééditions, y compris dans les Œuvres complètes publiées en 1908 par Charles Vellay. Albert Soboul publie une première édition complète en 1948, puis une nouvelle version, recomposée en neuf fragments, chez Einaudi en 1952. Alain Liénard publie en 1976 sous le titre de Théorie politique une version qui suit scrupuleusement le texte et lordre des fragments et reproduit les passages biffés, en les signalant. En 1984, dans les Œuvres complètes parues chez Gérard Lebovici, Michèle Duval propose un fragment extrait des Papiers inédits trouvés chez Robespierre, Saint-Just, Payan, etc., supprimés ou omis par Courtois (1828) et un autre du Rapport Courtois fait au nom de la commission chargée de lexamen des papiers trouvés chez Robespierre et ses complices (nivôse an III), complétés par un fragment de lédition de 1800 des Institutions républicaines, la réédition des textes édités en 1949 dans les Annales historiques de la Révolution française par Albert Soboul et extraits dun carton des Archives nationales consacré à Robespierre, enfin un fragment et le passage dun bref récit romanesque issus du carnet de Saint-Just. Lédition de 2004 des Œuvres complètes reproduit létat actuel du manuscrit, comme Alain Liénard, ajoutant à la fin et de manière distincte le texte du carnet et les fragments parus dans lédition de 1800 qui ne figurent pas dans le manuscrit dans son état actuel[29].

Éditions récentes

Œuvres complètes, édition établie et présentée par Anne Kupiec et Miguel Abensour, éd. Gallimard, coll. « Folio histoire », 2004.
L’esprit de la révolution suivi de : Fragments sur les institutions républicaines, introduction par Michel Vovelle, éd. 10/18, coll. « Fait et Cause », 2003.
Œuvres complètes, édition établie par Michèle Duval, volume relié, éd. Champ libre, Paris, 1984. Réédité par les éditions Ivrea, Paris, 2003.
On ne peut pas régner innocemment (Discours sur les Constitutions de la France), avec une postface de Joël Gayraud, éd. Mille et une Nuits, Paris, 1997.
Rendre le peuple heureux. Rapports et décrets de ventôse. Institutions républicaines, textes établis et présentés par Pierre-Yves Glasser et Anne Quennedey, La fabrique, Paris, 2013.

Postérité

En 1886, le sculpteur Jean Baffier réalise une statue en plâtre de Saint-Just denviron un mètre de haut. Elle est conservée au musée de la Révolution française.
Hommages
David dAngers, Louis Antoine de Saint-Just (1848), Angers, galerie David dAngers.

Rue Louis-Antoine-de-Saint-Just à Amiens, Coulounieix-Chamiers, Évreux, Liévin, Saint-André de Sangonis, rue Louis-de-Saint-Just à Chaumontel, Poitiers, Vénissieux, Villepinte, rue Louis-Saint-Just à Achères, Cabestany, Châlons-en-Champagne, Lorient, Villerupt, rue Antoine-Saint-Just à Carvin, Brest, Ivry-sur-Seine, Harfleur, La Courneuve, La Plaine-Saint-Denis, Le Havre, Lille, Montargis, Montreuil, Nanterre, Noisy-le-Sec, Pontault-Combault, Reims, Ris-Orangis, Vaux-le-Pénil, Decize, La Possession, Arcueil, rue Saint-Just à Villeneuve-Saint-Georges, au Blanc-Mesnil, et à Toulouse.
Avenue Saint-Just à Nevers.
Square Louis-Antoine-de-Saint-Just à Camon (Somme).
Place Saint-Just à Maromme, Decize et Bobigny.
École primaire publique Saint-Just à Decize[30].
École élémentaire à
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Médaillon en fonte
dépoque début XIXème .

Artiste / Sculpteur : Pierre Jean DAVID DANGERS (1788-1856) .

Dimension : 176 mm .
Poids : 358 g .
Métal : Alliage à déterminer .


Envoi rapide et soigné.

Le support nest pas à vendre .
The stand is not for sell .

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Louis Antoine Léon de Saint-Just, parfois surnommé lArchange de la Terreur, né le 25 août 1767 à Decize (Nivernais, aujourdhui Nièvre) et mort guillotiné le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) à Paris, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde), est un homme politique français de la Révolution française. Plus jeune élu à la Convention nationale, Saint-Just est membre du groupe des Montagnards. Soutien indéfectible de Robespierre, il est emporté dans sa chute, le 9 thermidor.

Dune éloquence remarquée, il se distingue par lintransigeance et linflexibilité de ses principes prônant légalité et la vertu, ainsi que par lefficacité de ses missions au cours desquelles il redresse la situation de larmée du Rhin et participe à la victoire des armées républicaines à Fleurus. Combattant politiquement les Girondins, les Hébertistes puis les Indulgents, il fait voter la confiscation des biens des ennemis de la République au profit des patriotes pauvres. Il est lorateur désigné des robespierristes dans leurs conflits avec les autres partis politiques à la Convention nationale, cest lui qui lance les accusations et les réquisitoires à la Convention contre Danton ou Hébert. Pour éviter les massacres dont sont responsables les sans-culottes dans les départements, notamment en Vendée, ou pour centraliser la répression, ce point fait débat, il fait supprimer les Tribunaux révolutionnaires départementaux et rassemble toutes les procédures au Tribunal révolutionnaire de Paris.

Cest aussi un théoricien politique, ainsi, il est notamment linspirateur de la Déclaration des droits de lhomme et du citoyen de 1793, de la Constitution de lan I[1] ou lauteur dun ouvrage parlant des principes de la Révolution française.

Lors du 9 thermidor, il défend Robespierre contre les accusations de Barère et Tallien. Mis en état darrestation avec lui, il garde le silence jusquà sa mort, le lendemain, où il est guillotiné sur la place de la Révolution avec les 104 robespierristes exécutés, à lâge de 26 ans. Son corps et sa tête sont ensuite jetés dans une fosse commune.

La légende noire touchant à ce personnage, et aux robespierristes de manière générale, sest maintenue dans la recherche historique jusquà la seconde moitié du XXe siècle, avant dêtre progressivement réévaluée à partir de cette période par les historiens plus récents. Il est jusquà lépoque perçu comme cruel, sanguinaire et ayant une sexualité débridée et violente[2].
Biographie
Enfance et formation
La maison de Saint-Just à Blérancourt, actuellement musée.

Louis Antoine de Saint-Just[3] est le fils aîné de Louis Jean de Saint-Just de Richebourg (8 novembre 1716 – 8 septembre 1777), un capitaine de cavalerie décoré de lordre de Saint-Louis, et de Marie-Anne Robinot (née à Decize le 8 juin 1734, morte en 1815), elle-même fille de Léonard Robinot, conseiller, notaire royal et grenetier au grenier à sel de Decize, et de Jeanne Houdry, mariés le 10 mai 1766.

Louis Antoine est né le 25 août 1767 à Decize, dans le Nivernais, et il est baptisé le même jour dans léglise de la ville : son parrain est Jean Antoine Robinot, curé de Verneuil, et sa marraine est Françoise Ravard[4]. Il est aussitôt mis en nourrice à Verneuil jusquà lâge de huit ans. Après un court séjour à Morsain lors duquel naissent les deux sœurs dAntoine, Louise-Marie-Anne et Marie-Françoise-Victoire, le 12 septembre 1768 et le 10 novembre 1769[5], la famille retourne à Decize, où les oncles de Louis Antoine exercent des responsabilités municipales[6].

En octobre 1776, la famille déménage pour la Picardie, et sinstalle dans une vaste demeure à Blérancourt, où le père meurt un an plus tard, laissant la famille dans une gêne relative puisque sa veuve conserve le privilège dexemption de limpôt ordinaire[6]. Après avoir fréquenté lécole du village, Saint-Just est mis en pension de 1779 à 1785 au collège Saint-Nicolas des Oratoriens de Soissons (actuel collège Saint-Just), établissement coté où son oncle et son père avaient déjà étudié et où il côtoie les enfants de la classe aisée et dirigeante de la province[7]. À la fin de 1785, au cours de ses vacances, il séprend de Louise-Thérèse Sigrade Gellé, fille de Louis-Antoine Gellé, notaire royal au bailliage de Coucy-le-Château, mais son père le dédaigne et marie, assez précipitamment, sa fille à un clerc de son étude[8]. Celle-ci le fuira pour rejoindre Saint-Just à Paris en juillet 1793[9].

Après avoir fui le domicile maternel pour se rendre à Paris à la suite dune dispute, il y est interné dans une maison de correction, rue de Picpus, de septembre 1786 à mars 1787, à la suite dune lettre de cachet obtenue à son encontre par sa mère[10]. Lépisode de la maison de correction a probablement eu une influence sur son poème Organt, critique de la monarchie absolue et de lÉglise, au caractère parfois pornographique et dans la tradition cynique, publié au printemps 1789.

Devenu ensuite clerc auprès de maître Dubois procureur de Soissons, il sinscrit en octobre 1787 à la faculté de droit de Reims, quavaient déjà fréquentée Brissot et Danton, avant de rentrer lannée suivante à Blérancourt, où il séjourne jusquen septembre 1792.
Les débuts de la Révolution
Anonyme, Saint-Just, fin du XVIIIe, buste en terre cuite, Versailles, musée Lambinet.

Il assiste aux débuts de la Révolution à Paris, puis part rejoindre sa famille à Blérancourt. Cest au contact de cette population rurale quil fait son apprentissage dhomme politique en simpliquant fortement dans la vie locale[11]. Dans cette proximité avec les plus démunis de ses concitoyens de Blérancourt, opposés à la clientèle dun domaine administré par un régisseur qui entretient des formes désuètes de féodalité, il se forge la conviction « que les nobles ne sauraient être soumis sans contrainte aux conséquences de la Révolution[6] ».

Révolutionnaire exalté, il participe à la Fête de la Fédération en 1790, fait partie du cortège qui escorte Louis XVI au retour de sa tentative de fuite. Il fait la connaissance de Robespierre, à qui il écrit une première lettre en août 1790, et dont il devient un des proches. Comme ce dernier, il est fasciné par la culture gréco-romaine (doù sont issues la démocratie et la République) et se compare volontiers à Brutus.

Se morfondant à Blérancourt et souhaitant à tout prix rejoindre Paris, Saint-Just fait campagne dans la circonscription de Chauny pour les élections de 1791 à lAssemblée législative. Il rédige alors et fait publier à Paris lEsprit de la Révolution et de la Constitution de France, qui constitue "autant un texte politique qu’un objet à même d’appuyer les prétentions électorales", lui permettant de gagner en popularité[12]. Malgré le succès de son ouvrage et son investissement politique public, sa candidature est révoquée en raison de son âge[13]. Il est finalement élu, pour le département de lAisne, le 5 septembre 1792, le 5e sur 12 avec 349 voix sur 600 votants. Il entre alors à la Convention, dont il est le benjamin, et, convaincu de la nécessité dune révolution sociale[14], rejoint les Montagnards. Dès son premier discours du 13 novembre 1792, il y est un des principaux orateurs, aussi bien lors du procès de Louis XVI, lors duquel il prononce ces phrases, selon une rhétorique implacable inspirée de Rousseau : « On ne peuMissions (mars 1793 – juin 1794)
Jean-Baptiste Mauzaisse, La Bataille de Fleurus (1837), musée du château de Versailles.
Victoire française du général Jourdan, le 26 juin 1794, contre larmée autrichienne menée par les princes de Cobourg et dOrange (à droite de Jourdan, Saint-Just en mission, derrière lui Kléber, Championnet et Marceau).

Le 9 mars 1793, il est envoyé par décret dans les Ardennes et lAisne avec Jean-Louis Deville, qui était déjà son ami avant la Révolution[16], pour la levée de 300 000 hommes. De retour dès le 31 mars à Paris, où il intervient aux Jacobins[17], sa mission prend officiellement fin par décret du 30 avril[18].

Adjoint au Comité de salut public le 31 mai 1793, puis élu le 10 juillet, lors de lextension du comité, il est envoyé dans lAisne, lOise et la Somme par arrêté du comité du 18 juillet, mais ne remplit pas cette mission[19],[20].

Le 16 octobre 1793, au nom du Comité de salut public, Saint-Just présente devant la Convention un rapport sur la loi contre les Anglais, un texte législatif qui plaçait sous surveillance étroite tous les sujets anglais résidant en France. Ce rapport est produit devant lassemblée constituante révolutionnaire alors quun député demande labolition de la loi ou de son application à tous les étrangers. Sur la base de ce rapport, la Convention décrète la détention jusquà la paix de tous les étrangers, sujets des États contre lesquels la République était en guerre[21],[22].

Nommé ensuite par arrêté du comité du 17 octobre et décret du 22 octobre représentant aux armées avec son ami et conventionnel Philippe Le Bas, il rejoint larmée du Rhin jusquau 6 janvier 1794, hormis un séjour à Paris du 14 au 20 frimaire an II (4 – 10 décembre 1793)[18]. Les deux représentants transforment le 5 brumaire an II (26 octobre 1793) le tribunal militaire en « commission spéciale et révolutionnaire » afin daccélérer les procédures et de renforcer la sévérité contre les prévaricateurs et les « partisans de lennemi »[23]. Saint-Just fait prendre Bitche et délivrer Landau.

Envoyé ensuite à larmée du Nord avec Le Bas par arrêté du Comité de salut public du 3 pluviôse an II (22 janvier 1794), il est de retour à Paris le 25 pluviôse (13 février)[18].

Il est alors partie prenante en mars et avril 1794 de la chute des Hébertistes, puis des Dantonistes.

À la suite dun arrêté du Comité de salut public du 10 floréal (29 avril), il repart en mission dans larmée du Nord avec Le Bas[18]. Partisan de loffensive à outrance, il dirige de facto les opérations, au début de mai, et, en dépit des vives réserves de plusieurs généraux comme Kléber ou Marceau, ordonne de lancer une offensive sur Charleroi qui échoue[24]. Son action est en revanche couronnée par les victoires de Courtrai le 23 prairial (11 juin) et de Fleurus le 8 messidor (26 juin). Se posant en spécialiste des questions militaires, du fait de ses diverses missions auprès des armées, il soppose à cette époque à Carnot[25].

Le Comité layant rappelé par une lettre datée du 6 prairial (25 mai), il rentre à Paris le 12 prairial (31 mai). Puis un arrêté du Comité en date du 18 prairial (6 juin) le charge dune mission aux armées du Nord et de lEst, « de la mer jusquau Rhin ». Il est de retour dans la capitale le 11 messidor (29 juin)[18].
Thermidor an II (juillet 1794) : la chute
Attribué à David, Saint-Just, fin du XVIIIe, musée franco-américain du château de Blérancourt.

Lors de la crise de thermidor, il tente avec Barère de rétablir la concorde au sein des comités publics, organisant notamment la réunion du 5 thermidor (23 juillet). À cette occasion, il est chargé de lire un rapport devant la Convention sur les heurts qui ont secoué le gouvernement révolutionnaire.

Mais le discours de Robespierre devant lassemblée, le 8 thermidor (26 juillet) accélère le dénouement de la crise. Pris à partie dans la nuit par Billaud-Varenne et Collot dHerbois, il réoriente son discours dans un sens plus critique à légard de ces deux hommes, indiquant au cinquième paragraphe : « quelquun cette nuit a flétri mon cœur ». Toutefois, bien loin de chercher à abattre ses ennemis, il espère, à travers cette intervention, rétablir lentente parmi les membres du Comité de salut public. En conclusion, il propose à la Convention un décret affirmant que les institutions républicaines, alors en préparation, « présenteront les moyens que le gouvernement, sans rien perdre de son ressort révolutionnaire, ne puisse tendre à larbitraire, favoriser lambition, et opprimer ou usurper la représentation nationale ».

Le lendemain, alors quil commence son discours, il est interrompu par Tallien et, plutôt que de se battre, se mure dans un énigmatique silence hautain ; il est décrété daccusation. Libéré par linsurrection de la Commune de Paris, il se laisse arrêter par les troupes fidèles à la Convention, le matin du 10 thermidor, et est guillotiné, à lâge de vingt-six ans, avec les principaux partisans de Robespierre dans laprès-midi.
Œuvres
Citations

« On na point de vertus politiques sans orgueil, et on na point dorgueil dans la détresse. »
« Un peuple n’a qu’un ennemi dangereux, c’est son gouvernement[26]. »

Une phrase, non référencée ni sourcée et quil na peut-être à ce titre jamais prononcée ni écrite, lui est attribuée :

« Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. »

Liste de ses œuvres

Organt, poème rédigé en 1787 – 1789, publié au printemps 1789[27]. À propos de cette œuvre, l’historien Gérard Walter note : « Le livre, à son apparition, passa presque complètement inaperçu (il est inexact, comme le prétend Barère dans ses Mémoires, qu’un ordre ministériel ordonna de rechercher l’auteur pour le mettre à la Bastille et que Saint-Just fut dénoncé et poursuivi en Picardie où il habitait). Le libraire que Saint-Just avait chargé de la publication de cet ouvrage, crut pouvoir faire une bonne affaire en le remettant en vente trois ans après, muni d’une nouvelle page de titre, et en l’intitulant, cette fois, poème lubrique[28].
Arlequin-Diogène, pièce de théâtre rédigée en 1789.
LEsprit de la Révolution et de la Constitution de France, rédigé en 1790, publié par Beuvin en juin 1791 sous le nom de « Louis-Léon de Saint-Just »[3]. Saint-Just y expose ses réflexions sur la Révolution française. Soucieux de se faire mieux connaître en attendant dêtre éligible, il y fait preuve dune certaine modération en critiquant peu Louis XVI et Marie-Antoinette restant ainsi dans la ligne de pensée majoritaire, un an après la prise de la Bastille. On trouve dans cet ouvrage la base des idées constitutionnelles quil développera à partir de 1792. La lecture de cet ouvrage montre linfluence importante quont eue Montesquieu et Rousseau sur les penseurs révolutionnaires.
De la Nature, de létat civil de la cité ou les règles de lindépendance du gouvernement, texte inachevé, rédigé vraisemblablement entre septembre 1791 et septembre 1792, publié à titre posthume par Albert Soboul en 1951.
Les Fragments dinstitutions républicaines, texte fragmentaire et inachevé rédigé entre lautomne 1793 et juillet 1794, publié à titre posthume chez Fayolle en 1800 (édition incomplète) avec une introduction anonyme de Gateau, ami de Saint-Just. Cette première édition est réimprimée en 1831 chez Techener à linitiative de Charles Nodier, puis fait lobjet de nombreuses rééditions, y compris dans les Œuvres complètes publiées en 1908 par Charles Vellay. Albert Soboul publie une première édition complète en 1948, puis une nouvelle version, recomposée en neuf fragments, chez Einaudi en 1952. Alain Liénard publie en 1976 sous le titre de Théorie politique une version qui suit scrupuleusement le texte et lordre des fragments et reproduit les passages biffés, en les signalant. En 1984, dans les Œuvres complètes parues chez Gérard Lebovici, Michèle Duval propose un fragment extrait des Papiers inédits trouvés chez Robespierre, Saint-Just, Payan, etc., supprimés ou omis par Courtois (1828) et un autre du Rapport Courtois fait au nom de la commission chargée de lexamen des papiers trouvés chez Robespierre et ses complices (nivôse an III), complétés par un fragment de lédition de 1800 des Institutions républicaines, la réédition des textes édités en 1949 dans les Annales historiques de la Révolution française par Albert Soboul et extraits dun carton des Archives nationales consacré à Robespierre, enfin un fragment et le passage dun bref récit romanesque issus du carnet de Saint-Just. Lédition de 2004 des Œuvres complètes reproduit létat actuel du manuscrit, comme Alain Liénard, ajoutant à la fin et de manière distincte le texte du carnet et les fragments parus dans lédition de 1800 qui ne figurent pas dans le manuscrit dans son état actuel[29].

Éditions récentes

Œuvres complètes, édition établie et présentée par Anne Kupiec et Miguel Abensour, éd. Gallimard, coll. « Folio histoire », 2004.
L’esprit de la révolution suivi de : Fragments sur les institutions républicaines, introduction par Michel Vovelle, éd. 10/18, coll. « Fait et Cause », 2003.
Œuvres complètes, édition établie par Michèle Duval, volume relié, éd. Champ libre, Paris, 1984. Réédité par les éditions Ivrea, Paris, 2003.
On ne peut pas régner innocemment (Discours sur les Constitutions de la France), avec une postface de Joël Gayraud, éd. Mille et une Nuits, Paris, 1997.
Rendre le peuple heureux. Rapports et décrets de ventôse. Institutions républicaines, textes établis et présentés par Pierre-Yves Glasser et Anne Quennedey, La fabrique, Paris, 2013.

Postérité

En 1886, le sculpteur Jean Baffier réalise une statue en plâtre de Saint-Just denviron un mètre de haut. Elle est conservée au musée de la Révolution française.
Hommages
David dAngers, Louis Antoine de Saint-Just (1848), Angers, galerie David dAngers.

Rue Louis-Antoine-de-Saint-Just à Amiens, Coulounieix-Chamiers, Évreux, Liévin, Saint-André de Sangonis, rue Louis-de-Saint-Just à Chaumontel, Poitiers, Vénissieux, Villepinte, rue Louis-Saint-Just à Achères, Cabestany, Châlons-en-Champagne, Lorient, Villerupt, rue Antoine-Saint-Just à Carvin, Brest, Ivry-sur-Seine, Harfleur, La Courneuve, La Plaine-Saint-Denis, Le Havre, Lille, Montargis, Montreuil, Nanterre, Noisy-le-Sec, Pontault-Combault, Reims, Ris-Orangis, Vaux-le-Pénil, Decize, La Possession, Arcueil, rue Saint-Just à Villeneuve-Saint-Georges, au Blanc-Mesnil, et à Toulouse.
Avenue Saint-Just à Nevers.
Square Louis-Antoine-de-Saint-Just à Camon (Somme).
Place Saint-Just à Maromme, Decize et Bobigny.
École primaire publique Saint-Just à Decize[30].
École élémentaire à
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